Les chasseurs de la région Picardie maritime montent au créneau suite à une proposition de l’Union européenne d’interdire la chasse de quatre espèces de canards : le milouin, le siffleur, le souchet et le pilet. Cette décision, émanant de Bruxelles le 28 juin dernier, suscite une vive contestation. Les opposants argumentent que les études utilisées pour justifier cette mesure ne distinguent pas correctement les populations nicheuses des populations hivernantes, plaçant ainsi les chasseurs locaux dans une position délicate.
Contextualisation de la décision européenne #
La décision de l’Union européenne de mettre en place une interdiction potentielle découle de préoccupations croissantes concernant le déclin des populations de certains canards migrateurs. Les autorités européennes s’appuient sur des études récentes qui suggèrent une baisse significative de ces oiseaux dans plusieurs régions, y compris la Picardie. Ces études recommandent des mesures urgentes pour éviter un impact irréversible sur la biodiversité et les écosystèmes locaux.
Arguments avancés par les chasseurs #
Face à cette menace de restriction, les chasseurs de Picardie maritime expriment leur scepticisme et préoccupations. Ils font valoir que les données sur lesquelles l’UE se base sont floues ou incomplètes, mélangeant les populations nicheuses, naturellement plus vulnérables, avec les populations hivernantes, qui sont beaucoup plus nombreuses. Cette nuance est essentielle, car elle influence directement l’évaluation des impacts de la chasse sur la survie des espèces concernées.
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Conséquences potentielles de l’interdiction #
L’une des principales inquiétudes des communautés de chasseurs est l’impact économique d’une telle mesure. La chasse est non seulement une tradition ancestrale dans la région mais constitue également une source de revenu et d’emploi significative. Une interdiction pourrait donc avoir des répercussions économiques considérables, sans pour autant apporter de solutions concrètes et efficaces à la préservation des espèces en question.
Appels à une réévaluation des études #
En réaction à la proposition européenne, des voix s’élèvent pour demander une réévaluation des études utilisées. Les chasseurs et les responsables locaux appellent à une distinction plus claire entre les différents groupes de populations d’oiseaux, afin que les décisions réglementaires soient basées sur des données précises et représentatives. De plus, la population locale espère que ce renforcement des critères scientifiques permettra de garantir une gestion durable de la faune sans porter préjudice aux pratiques traditionnelles et aux économies locales.